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Les racines du temps
27 février 2009

Chapitre 2: Défaillance

 

 

 

[...II...]

 

Certains jours je me méfie de moi , je vis sur mes gardes. Je sais que le vertige me guette. Il faut que je m’occupe sans cesse. Défense de penser , juste atteindre l’heure suivante et ainsi d’heure en heure , arriver à ne jamais être cernée par le vide. Seulement le mal est parfois sournois. Les jours s’enchaînent sans l’aperçu de l’un d’eux. J’ai appris à vivre une double vie. Je parle , je ris , je discute , je souries , je travaille et dans le même temps , je reste occupée de toi , mais une certaine distance rend ta présence floue.  À ces moments-là je ne me méfie pas , je me laisse facilement désarmée , ma souffrance est calme. Soudain ,en une seconde ,je me prend en traître. Tu es là. Ton odeur , ton image . Je suis perdue. Alors je me replie sur moi même et attend que ça passe. Non tu n’es pas ici , tu es là-bas , loin de nous , loin de moi. Que m’est-il arrivée? À la faveur de quel bruit , de quelle odeur , de quelle mystérieuse association de pensée t’es tu glissée en moi? Je me bats avec moi même et je demeure assez lucide pour comprendre que cela est le plus monstrueux , à cet instant précis, je me ressaisi. Tu as laissé le chaos dans ma tête et la panique dans mon corps. Je nous regarde dans un passé que je ne puis situer, et la douleur refait surface , elle ne s’efface jamais totalement. Elle ne guérit pas , ne cicatrise pas , elle continu d’accroître et de me laisser un goût amer , le regret de toi.

Je continu d’accomplir les geste nécessaire à ma survie. Comment pourrai-je être semblable à ce que j’avais été? Je me regarde dans la glace , rien n’est inscrit sur mon visage. La peine serait marqué plus tard , il exprime seulement encore le bonheur passé. Je ferme les yeux pour mieux te voir , mieux t’entendre , parce que je sais qu’un jour le son de tes pas , l’image de ton regard échapperaient de ma mémoire et que j’oublierais certains détails… SP_A0325

Il faut bien me l’avouer parfois , il arrive que les souvenirs m’envahissent à ce point , inconsciemment je les appelle , je demande leur aide pour vivre , je fouille mon passé , notre passé . Parfois je t’en veux de m’avoir quitté. Tu as déserté , tu m’as laissé .

À cause de toi je ne supporte plus les ciels gris, les pluies de novembre qui sont à l’humeur de ma mémoir.Je fuis les aubes , les crépuscules , je me torture à regarder le soleil et le clair de lune . J’étais frêle et légère , je suis lourde et me traîne au lieu de m’élancer. Tout m’est effort.

Je ne cherche plus ton visage nulle part, pendant longtemps tu as surgi de partout. Comment trouver un sentier , une route , un prés , que nous n’avions pas connus ensemble?

Il fallait fuir ou affronter seule chaque lieu. Dans la multitude de chevaux, dans la solitude d’un chemin de forêt , je ne voyais que toi. Ma raison me refusait ces mirages, mais mon cœur les cherchait. Tu as été absence et présence , et tu l’es encore aujourd’hui . À chaque heure je me demande comment il est possible non pas que je vive mais simplement que mon cœur continuât de battre alors que le tien n’est pas sur d’y songer. Je t’ai trop aimé pour accepter de te laisser disparaître ainsi de mon esprit et y compris de ma vie…

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