Ce matin d’avril , cette journée et dire qu’il y a un an , tu partais. L’espoir me délaissait depuis ce jour. Ton souvenir s’ombrait peu à peu avec réticence dans l’oubli. Je faisais acte de présence , mais mon cœur était ailleurs . Parti loin là-bas avec toi. Je ne prêtais plus attention aux champs des oiseaux , aux fleurs qui écloraient aux changements de saisons ,et même aux autres. Seul ton souvenir m’importait , savoir que tu avais été c’est tout. Je me contentais d’exister et non de vivre. Assumer la responsabilité de ta disparition dans ma vie , a été l’une des choses les plus difficile . Savoir que tout notre avenir a reposé sur moi et que je l’avais laissé s’envoler sens l’attraper, me ronge encore chaque nuit. Tu devenais chaque jour une illusion plus prononcée , le vestige d’un passé encore douloureux.
Je ne crois pas au coïncidence , à vrai dire je n’y ai jamais cru , comme le hasard. Dans ma logique , les choses se passent quand elles doivent se passer. Même si ton absence n’est qu’une injustice dans le déroulement du monde. Mais les vents ont tournés , et l’endroit où tu continues de subsister m’est à présent connu. Tout ce dont j’ai toujours voulu , enfin l’essentiel , m’atteint par rafale , avec une trop grande vitesse. Le soleil continu d’éblouir tes yeux qui en dise tant , la terre persiste à retenir tes traces , le bonheur n’a jamais quitter ta vie. Ce pourquoi je me suis battue pendant presque une année à fini par aboutir. Tu es heureuse , et tu le sera encore.
À 7heures de chez moi, j’irais sens doute te voir , oui sens doute , mais rien en sera plus pareil. Tu resteras là-bas pour toujours et je continuerais à errer au déclin de quelques souvenirs et d’un simple carton. Si je pouvais voir au delà d’ici et du présent , si d’une façon tu pouvais m’ entendre t’appeler. S’il suffisait simplement de t’aimer, j’irais te chercher ce soir. Alors l’espoir rendrait ces promesses , au delà de tout ce que j’ai pu dire , de ce que l’amour rend prêt à faire , avec chaque moment qui me ramène vers toi, j’irais te chercher ce soir.
Mais je resterais ici pour toujours et il faudra que je parle de toi , de ce « nous » à l’imparfait… C’est ainsi.
De plus , je me pose sens cesse cette question : Te reconnaîtrai-je quand je te reverrais. Un être peut-il changer au point de nous devenir étranger? Tu ne ressemble forcément pas à mon souvenir, tu y ressemble d’autant moins que la mémoire toujours idéalise les êtres, gommant leurs défauts, leurs aspérités. Tu ne peux plus être cette jument idéale , éternellement frêle , avec cette vivacité. Tes traits ont du vieillir , se sont des faits plus sévère sens doute. Aujourd’hui tu es forcément une jument paisible et respectueuse tandis que je me remémore ton insouciance et ton énergie, nous verrons bien.
Tu sais Rhéa , dire adieu à l’être qui m’a tout apprit , tout enseigner , n’est pas chose facile. Tu m’as tellement instruite, et tellement fait découvrir un monde dont j’ignorais jusqu’à présent l’existence. J’ai découvert l’amité, l’amour , la confiance. Et ton départ ne m’a pas laissé dans l’ignorance.
À quoi serve les erreurs ? À mieux se relever?! Quel foutaise! Oui , grâce à ton amour , à ces vagues de souffrance , j’ai une vision de l’univers totalement opposée à ce qui fut jadis , avant ta rencontre , mais non je ne m’en relève pas. Ce qui blesse le plus , c’est de devoir réapprendre avec un autre , c’est à dire un autre que toi. Pourtant tout n’est pas fini , je continue d’avoir mal , je continu d’espérer , je continue a rêver a nous, malgré la fin, mais tout va changer.
Le changement aura pet-êtredu bon oui , mais j’aurais toujours ce trou au creu de l’estomac. Cette envie de vomir , quand je pense ce qui pourrait être. Ce sera toujours ainsi , et je l’accepte. Je dois m’adapter , il en vaut pour ma vie. Mais arriverai-je un jour a en aimer un autre? Le passé m’obscurcira-t-il encore longtemps la vue? Franchement , je ne sais pas. Mais ce que je sais , c’est que je dois avancer , aller plus loin . Découvrir le vie . Après tout je n’ai que 17ans et la vie devant moi. Mais la sève découle de l’arbre quand il y a une faille , tu es ma faille.
Alors je n’oublierai jamais ces journées , cette histoire, ce passé , je ne t’oublierai jamais . Même si je le voulais , j’en serais tout simplement incapable. Et je suis certaine d’une chose , je ne sais pas quand n’y comment mais un jour on sera à nouveau ensemble , je te l’ai promis , et je tiendrais cette promesse.
Je retourne souvent par la pensée dans les prés du domaine des deux tours, j’y retrouve nos amis. Je songe à ce que tu as été ,a ce que tu aurais pu être. Je revois ce que nous avons traversés , envisagés , rêvés tous ensemble. J’aperçois Allison avec Rebelle , Sarah avec Panel . Je te vois. Je nous retrouve ensemble…
Et malgré la distance , malgré le changement , malgré le temps qui s’écoule, rien ne pourra jamais m’enlever ça. Jamais plus. . .