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Les racines du temps
11 avril 2009

chpitre 10: à mesure du temps...

 

 

 

Le temps passe vite , trop vite. Le temps ne s’arrête pas , il avance sens tracas, le temps n’attends personne. Il suffit de s’attarder l’espace d’un instant , pour devenir spectateur de notre vie. J’ai été a mon tour spectatrice , je n’étais plus l’acteur principale , seulement le monologue. Je ne suis jamais vraiment sortie de cette torpeur , je reste toujours inconditionnellement un peu observateur. Ma vie est tel un fil trop tendu, sans consistance, un fil prêt à se briser à chaques instants…

Sans toi , la vie était dénuée de toute féerie, de toute réalité , de toute vérité. Je n’y prêtais donc plus attention. Je croyais avant en cette réalité , mais la réalité est une notion mouvante aux apparences trompeuses qui peuvent , parfois, réserver des surprises. Alors , oui , j’en étais arrivé à ne plus me laisser surprendre par rien , même pas par ton absence toujours prolongée et de plus en plus insolite, ni par l’atmosphère sinistre et vide qui entourait tes lieux. Ni par les rêves étranges qui peuplaient mes nuits, ni par le climat morose. Ma volonté, réduite à néant, ne m’autorisait pas non plus à partir , à quitter cet endroit , notre endroit ,qui me semblait pourtant maudits. Alors je restais , là , assise, à contempler ce qu’il restait de toi. De la manière dont le temps effacait de jour en jour ta présence. Je m’attardais de longue heures assise devant ton prés , ayant pour tout horizon que l’étendu d’une route que l’on avait bien connu autrefois… C’était un horizon lointain à présent , qui émané le peu de nos souvenirs.DSC05183

Je suis encore aujourd’hui retranchée du monde , digérant douloureusement la bile de mes remords , ne croyant plus à rien , ni aux hommes , si vains , si faible , ni aux idées ,ni au rêve , qui si grand soient-ils , finissent par s’écrouler un jour comme un château de carte , ou finissent emportés par le vent de la vie. Peu à peu , pourtant , j’accepte l’existence telle qu’elle se présente avec ses hauts et ses bas , son jeu d’ombre et de lumière , ses déficiences et sa plénitude, ses anges et ses démons. J’y adhère sans joie mais sans trop d’écœurement.

Comme à écrit Voltaire, « le présent est affreux s’il n’est point d’avenir, […] le passé n’est pour nous qu’un triste souvenir » . Je suis alors dans un désordre éternel , un chaos de malheur. Je ne conçois plus comment tout serait bien. J’accepte aujourd’hui que tu ne sois plus qu’une parti de mon passé , qu’il est temps que je réapprenne à marcher, que l’erreur et le regret n’y changeront rien et que le moment de se relever est arrivé . Seulement je sens encore en se jour mon cœur opprimé. En dépit de la vitesse de temps , je reste encore dans une nuit cherchant à m’éclairer. Je demeure toujours malgré moi , la fille assise par terre devant ton prés …

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