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Les racines du temps
27 février 2009

Chapitre 4 : 26 Avril

[...IV...]

C’était un samedi ,précisément le 26 avril 2008, je suis partie, en sachant ce qui allait en devenir. Je venais en quelque sorte de te quitter pour toujours. Quelques heures après tu ne serais plus là , ton prés serait vide , mais je suis partie. Cette vision de toi en train de me regarder, fraîchement mouillé de la sueur laissé par notre travaille , était mon dernier moment de bonheur. La terre avait basculé. La nuit s’était écoulée goutte à goutte. Couchée sur mon lit, je fixais le plafond. J’y projetais mon obsession. Elle va partir, Elle va partir. Je luttais jusqu’au point d’avoir mal partout, je repoussais l’ennemi, mais il m’écrasait , m’étouffait, alors j’acceptais, je m’enfonçais l’idée dans la tête, et dans ma chair. Ca ma pris au tripe devenant menaçant pour ma vie, mais nécessaire pour pourvoir avoir un devenir. Oui elle va partir. Voilà ce qu’il fallait savoir , ce qu’il fallait connaître. Peut-être que oublier m’aiderais. Je regardais devant moi , je n’y voyais qu’une page blanche , je voulais revenir à hier , à aujourd’hui . Revenir vingt-quatre heures en arrière , refaire tout le chemin et y voir des mots inscrits. Que pouvais-je faire ? Revenir là-bas et intervenir ou laisser aller le courant de la vie. J’avais toujours su que les plus grandes décisions se prennent en quelque secondes. Les secondes me paressaient des heures et nos journées quelques instants. Qu’est-ce que le temps ? Est-ce une horloge qui marquait une heure de plus ou cette brisure irréversible? J’allais obéir à une seul loi, « ton bonheur ». Je me battrais de toutes mes forces pour qu’aucune souffrance , aucune peur ne parviennent jusqu’à toi. Je voulais que tu continues d’éprouver la joie que nous avions connu. Je n’étais pas écartelée entre l’instinct et la raison. Je savais ce qu’il fallait faire mais en vin. Il était trop tard , tu étais parti et rien , non jamais rien ne pourrait changer cela, c’était fini. Fini pour toujours. Cette phrase résonnée dans ma tête à me donner le vertige. Mais c’était la vérité frappante de mon inaptitude à te survivre le malheur était rentré dans ma vie. Toutes les sensations , les sentiments étaient filtrés à travers « elle ». Elle me dénaturait. Un jour , peut-être , je pourrais croire comme auparavant que le bonheur et le malheur fond au même titre partie de la vie et qu’il faut être prêt à recevoir l’un comme l’autre. Y arrive-je un jour? 655241793ds

Ce dernier jour, je te regardais comme quand nous commencions a nous connaître et à nous découvrir. Mon regard était vierge , il me semblait te voir pour la première fois. Tes gestes les plus simples, les plus coutumiers , les plus beaux remontaient à ma mémoire avec le premier goût du plus jamais. Je savais tous ceux qui appartenaient déjà au passé. Plus jamais je n’irais te chercher dans ton prés te voyant hennir à mon arrivée , plus jamais je ne te ramènerais à ce box où ,le temps que je te panse , tu me pousserais du bout de ton nez, plus jamais je ne t’emmènerais en ballade pour nous faire découvrir les chemins secrets où l’on s’élancait . « Plus jamais » mais je pouvais encore te regarder galoper , les crins au vent , joueuse comme tu l’as toujours été. Presque tous tes gestes étaient cependant déjà touchés par ton absence. Était-ce à cause de ton départ tout proche, que chacun de tes mouvements, à ton insu, prenait une telle dimension? Non, c’était moi, sans doute, qui savais et qui, à cause de cela, les observais avec d’autres yeux. Tout cela était déjà loin. Nous étions à l’autre bout d’un chemin. Je te regardais pour ne pas perdre une seconde. Qu’importait! Tu allais partir et jamais je ne te reverrais. Regarder tes geste , tes pas , rester là, contempler, ne se préoccuper ni du bonheur, ni du malheur, ni du passé, ni de l’avenir, vivre l’instant. Être avec toi c’est tout, jusqu’à la fin.

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